EBR : Économie Basée sur les Ressources

Économie Basée sur les Ressources, par The Venus Project.

1 – Une économie basée sur les ressources considère que les ressources naturelles sont le patrimoine commun de l’humanité et qu’elles ne peuvent donc appartenir à des entreprises privées.

2 – Une économie basée sur les ressources mettra la science et la technologie au service de l’homme et de son environnement, et non pas du capital et du complexe militaro-industriel. Ces deux derniers n’existeront plus. Le terme « économie » signifiant

…étymologiquement « administration de la maison », l’E.B.R. est une véritable économie, contrairement à l’économie monétaro-financière, cette anti-économie qui non seulement détruit quotidiennement notre maison (la Terre), mais encore oblige la moitié de l’humanité à vivre avec un ou deux dollars par jour.

3 – Une économie basée sur les ressources implique une approche cybernétique du système « Terre » afin que les ressources naturelles soient gérées d’une façon intelligente. La cybernétique est la science du contrôle des systèmes. Un système cybernétique peut être défini comme un ensemble d’éléments en interaction entre eux et avec l’environnement, ce qui permet un comportement intégré du système global ; les interactions entre les éléments peuvent consister en des échanges de matière, d’énergie ou d’information. La cybernétique appliquée au système « Terre » consiste à concevoir un système de mesure des ressources disponibles à chaque instant. En modulant les systèmes de distribution (arrosage, constitution de bassins de stockage, adaptation des canaux de fourniture d’énergie aux villes, etc.), ce système préviendra l’épuisement des ressources et les dérives des métriques environnementales (composition de l’air ambiant, qualité et quantité des nappes phréatiques, état des sols, état de la fourniture énergétique en temps réel des éoliennes, des panneaux photovoltaïques, etc.).

4 – Aujourd’hui, la science et la technologie sont au service d’intérêts privés qui se font stupidement concurrence au lieu de coopérer, et nuisent considérablement à l’environnement. Comme l’a si bien dit l’économiste Kenneth Boulding : « Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Dans une économie basée sur les ressources, la production des biens de consommation ne sera plus soumise aux règles environnementicides que sont la panne programmée, l’obsolescence planifiée et l’obsolescence perçue. Les produits auront pour la plupart la même durée de vie que leurs propriétaires et les déchets seront recyclés.

5 – Une économie basée sur les ressources implique l’abolition de l’anachronique système monétaire, de sorte que tous les habitants de la planète seront libres, égaux en droits et fraternels. Il n’y aura donc plus ni riches ni pauvres. Dans l’économie monétaire, les droits des citoyens sont proportionnels à leurs revenus. Nous parlons bien sûr des droits économiques qui sont beaucoup plus importants que les droits civiques, puisque les citoyens exercent ces premiers quotidiennement.

6 – Aujourd’hui, les citoyens votent pour des privilégiés qui défendent les intérêts de la classe sociale à laquelle ils appartiennent ainsi que les intérêts des banques et des multinationales. Dans une économie basée sur les ressources, il n’y aura plus de partis politiques car ces derniers sont indissociables de l’existence du système monétaire et des classes sociales. La politique aura donc pour seul objet de gérer au mieux la cité et non plus de promouvoir des intérêts de caste.

7 – Les équipes interdisciplinaires constitueront l’institution clé de l’économie basée sur les ressources. On peut imaginer qu’il y aura une équipe interdisciplinaire dans toute ville d’au moins 50 000 habitants. Des scientifiques spécialistes des sciences

exactes et des sciences humaines en feront partie. Ces équipes interdisciplinaires contrôleront les systèmes cybernétiques, assureront leur évolution et décideront par vote des options de société futures. Toute personne pourra accéder à l’information et, sous condition de compétence, intégrer une équipe interdisciplinaire.

8 – Aujourd’hui, tous les pays qui prétendent être des démocraties (gouvernement par le peuple) sont en vérité des ploutocraties (gouvernement par les plus fortunés) et ce, pour deux raisons : les citoyens ne sont pas égaux en droits et le peuple n’est pas un, mais divisé en plusieurs peuples (plusieurs « dêmos ») qui luttent les uns contre les autres. C’est bien sûr le peuple des riches qui domine les autres. Les soi-disant représentants du peuple appartenant pour la plupart au peuple des riches, ils ne sauraient défendre les intérêts des membres des autres peuples ou classes sociales.

9 – Dans une économie basée sur les ressources, les propositions élaborées prévaudront sur les opinions individuelles. Les membres des équipes interdisciplinaires auront des compétences scientifiques et sociales qui dépasseront de très loin celles des actuels soi-disant représentants du peuple mais, contrairement à eux, ils ne disposeront d’aucun privilège.

10 – Dans une économie basée sur les ressources, les tâches non gratifiantes seront accomplies par des machines, si bien que les individus travailleront pour se réaliser et servir l’intérêt général et non pour subsister ou s’enrichir. La motivation financière avilit l’homme. Aujourd’hui, les êtres humains sont pour la plupart des aliénés car ils sont contraints d’exercer des fonctions qu’ils n’aiment pas pour subsister. En outre, ils ne peuvent pas servir l’intérêt général de la planète, car la lutte pour la subsistance les oblige à ne se soucier que de leur intérêt personnel. Très peu d’entre eux ont conscience que c’est en servant l’intérêt général qu’on sert le mieux son intérêt personnel.